Cette petite croisière apparaît comme un moment de repos pour les autres passagers, lire, regarder les paysages enneigés, sortir quelques minutes sur le pont avant retourner se réchauffer. Pour nous c’est la même chose avec une Léa, qui est le seul enfant à bord et qui, rapidement, devient la star du bateau. Au cours de la deuxième nuit, la bateau fait une halte pour décharger des vivres aux habitants d’un petit village, Puerto Eden, coupé du monde.
Durant le voyage, nous nous sommes arrêtés au pied du « glacier bleu », tout bleu, majestueux avec une étonnante impression d’être très loin de la civilisation (et c’est pas la loutre qui batifolait dans l’eau qui me contredira). A ce moment, nous avons même le droit à la musique d’ascenseur, victorieuse, devant ce spectacle grandiose.
Le bateau reprend sa route à travers les différents canaux et tout se passe pour le mieux, mais voilà, il y a un passage d’environ 12h00 qui n’est pas protégé, c’est l’ocean pacifique. Nous nous trouvons au centre des différents courants maritimes. Peu après le repas, nous avons bien senti que le bateau bougeait un peu plus, puis tout s’est amplifié rapidement, il y avait des creux de 5m. La plupart des passagers se sentaient mal, nous aussi, seule Léa semblait apprécier se balancement (centre de gravitation plus bas ou pied marin ?).
Mais a l’heure de la sieste, nous l’avons endormie au biberon (adicte difficile à s’en défaire..), grossière erreur car 3h00 plus tard, tous ses habits, ceux de Maryline et le lit étaient tâché d’un joli vomit à l’odeur de lait caillé…… et comme nous, les parents, nous nous sentions déjà vaseux sans cela, la situation devenait apocalyptique. Je nous revois encore, dans la salle de bain, essayant de nettoyer Léa, ses habits. Après cet incident, Léa se sentait bien, elle voulait bouger, jouer, avec des parents peu réceptifs, un peu pâles ! On réalise alors que l’on a pas le droit d’être les deux malade avec un enfant !
Dans la nuit, le bateau se stabilise, les vagues diminuent. Et le lendemain au petit déjeuner, tous les passagers affichent un sourire radieux, heureux d’avoir passé le cap.
La fin du voyage se passe plus ou moins tranquillement, à mesure que nous remontons, l’air devient plus doux, il fait bon sortir un peu sur le pont. Les paysages sont toujours aussi magnifiques, moins enneigés. Au matin du 4ème jour, nous sommes heureux de poser le pied à terre, même Maryline qui souffre encore un peu du mal de terre..... par moments !
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